Archéologie - Pas-de-Calais le Département
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Sous les pavés de la place d’Armes, 1000 ans d’histoire d’Ardres

Lieu : Ardres

Fouille archéologique : Direction de l’Archéologie du Pas-de-Calais, juillet 2018

Aménageur : Commune d’Ardres

Projet d’aménagement : Réaménagement de la place d’Armes

Découvertes : Bâtiments et aménagements de la place depuis le 11ième siècle

Vue générale du chantier de fouille

Vue générale du chantier de fouille. Droits réservés

Les vestiges affleurent sous les pavés de la place d’Armes.

Un corps de garde du 18ième siècle

Depuis la fondation d’Ardres au 11ième siècle, l’espace central de la place d’Armes se transforme au gré des activités d’un cœur de bourg. Les travaux de réfection donnent l’occasion unique d’étudier l’évolution de la place et de reconstituer l’histoire d’Ardres, en complément des plans anciens qui remontent à la fin du 16ième siècle.

Fondations du corps de garde

Fondations du corps de garde. Droits réservés

La construction la plus récente sur la place est un bâtiment de 10 mètres de long sur 7 mètres, bâti avec des fondations en calcaire. Celles-ci permettent de restituer trois pièces dont une en façade.

Seuil de brique marquant l'entrée du bâtiment

Seuil de brique marquant l'entrée du bâtiment. Droits réservés

Un seuil de briques indique l’entrée du bâtiment.

Plan ancien

Plan ancien. Droits réservés

Ce bâtiment identifié comme un corps de garde est représenté sur un plan de la ville de garnison réalisé en 1769. Il semble avoir une histoire courte car il n’apparaît ni sur le plan de pavement de la ville de 1763, ni sur le cadastre napoléonien de 1832.

 

Des caves médiévales

Vers la fin du Moyen Âge, un nivellement général et la pose d’un cailloutis de silex marquent l’établissement pérenne d’une place et délimite son périmètre. L’installation de bâtiments, dont seules les parties excavées sont conservées, témoignent cependant de l’évolution de son occupation.

Cave médiévale

Cave médiévale. Droits réservés

Lors du diagnostic préalable à la fouille, une grande cave a été partiellement mise au jour. Creusée dans le sable (clair), elle a été comblée de gravats (foncé) après son abandon au 15ième siècle.

Cave médiévale en coupe

Cave médiévale en coupe. Droits réservés

Les parois de la cave sont rectilignes, ce qui indique la présence d’un aménagement disparu ou démantelé. L’empreinte probable d’un pieu rectangulaire, sur la droite, caractérise l’un des vestiges de l’ossature.

Stratigraphie

Stratigraphie. Droits réservés

La présence de couches rouges ou noires contenant matériaux divers, cendres, charbons et torchis brûlés montre que les constructions présentes sur ou autour de la place ont subi des démolitions et incendies.

Et avant la place ?

Avant la pose du cailloutis de silex, divers creusements correspondent à des constructions sur poteaux et des fosses. L’espace est alors divisé par deux larges fossés, la place devait être plus réduite ou n’existait pas encore. L’étude de la céramique permettra de dater l’occupation, qui pourrait remonter à une date antérieure à la fondation officielle du bourg au 11ième siècle.

Emplacement des vestiges

Emplacement des vestiges. Droits réservés

Les deux fossés (1) peuvent constituer un enclos en lien avec l’église à proximité. Des fosses remplies de gravats matérialisent le possible emplacement d’un calvaire figurant sur un plan de 1596 (2) mais également des caves ou celliers (3) de la fin du Moyen Âge. Les fondations du corps de garde (4) occupent un large espace de la place au 18ième siècle.

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