Archéologie - Pas-de-Calais le Département
Les informations contenues dans cette page ne sont valables avec certitude que jusqu'à cette date et heure.

Les offrandes alimentaires

Des offrandes alimentaires ont été découvertes à Nempont-Saint-Firmin lors de fouilles préventives en 2009.

Datant du 4ième siècle après J.C., elles ont été déposées dans des contenants en céramique comme des assiettes, vases ou amphores.

Les offrandes alimentaires : une pratique qui repose sur des croyances

Le dépôt d’aliments dans les tombes est une pratique très ancienne que l’on retrouve dès les premières civilisations en Mésopotamie jusqu’au début du Moyen Âge. Celui-ci pouvait être sous forme liquide (eau, bière, miel) ou solide (céréales, pain, bœuf, volaille, porc, poisson, etc.).

Selon l’époque et la civilisation, la fonction et la signification des offrandes alimentaires changent. D’après les croyances égyptiennes, cela permettait de « ravitailler » le défunt dans l’autre monde. Ainsi, le mort qui n’avait ni boisson, ni nourriture, ne trouvait pas le repos et devenait une âme errante et dangereuse.

Chez les Romains, leur présence évoque la pratique du banquet funéraire.

Le banquet funéraire :

Après le décès d’un individu, les membres de la famille se réunissait en son honneur pour partager avec lui un dernier repas : il s’agit du banquet funéraire, aussi appelé « repas funèbre ». Généralement, la part du défunt était déposée à ses pieds.
Aujourd’hui, les archéologues en retrouvent une partie grâce aux ossements et différents récipients en céramique qui sont découverts dans les tombes. Les os sont alors identifiés par l’archéozoologue , spécialiste des restes d’animaux.

Un autre type d’offrandes alimentaires : le sacrifice

Or contexte funéraire, des offrandes alimentaires pouvaient également être faites aux Dieux, on parle alors de sacrifices. L’objectif était d’invoquer les divinités, de les remercier et espérer de nombreux bienfaits, comme de bonnes récoltes. L’animal sacrifié était généralement du bétail domestique, du porc ou du mouton. Le sacrifice de bœuf était beaucoup plus rare, ce dernier étant d’une grande aide pour les labours. L’animal devait également être parfait et en bonne santé pour être donné aux dieux.

Le saviez-vous : qui est l’archéozoologue ?

L’archéozoologie consiste en l’étude des restes d’animaux retrouvés lors des fouilles. L’archéozoologue en est donc le spécialiste. En laboratoire, c’est lui qui trie et analyse les os prélevés. Il identifie ensuite l’espèce, la partie anatomique du corps, l’âge et le sexe des animaux. L’objectif de cette étude est de faire le lien entre les Hommes et les animaux. Cela nous renseigne sur certaines pratiques de nos ancêtres comme l’élevage, la chasse, l’alimentation, l’artisanat ou encore les cultes.