L’umbo et le scramasaxe font partie de la panoplie du guerrier mérovingien. Découverts sur le territoire des Hauts-de-France, ceux présentés à la Maison de l’archéologie à l’occasion de l’exposition « Un pied dans la tombe : du terrain au labo, une enquête anthropologique », datent du 6ième-7ième siècle.
Merxheim Le Vieux ®B. Clarys/ DA/ CD62/ N.Mesureur.
À QUOI SERVAIENT CES OBJETS ?
L’umbo est une pièce bombée en fer ou bronze se trouvant au centre d'un bouclier, protégeant ainsi la main de l’individu. Selon sa forme (étroit, avec une pique), il pouvait également servir d’arme offensive lors de mêlées ou de charges. On lui accorde par ailleurs un aspect décoratif. Le scramasaxe quant à lui, est une petite épée à un seul tranchant d'origine germanique. Il semble qu’il ait également servi à des usages domestiques.
LEUR PRÉSENCE DANS LES TOMBES MÉROVINGIENNES.
L’umbo et le scramasaxe sont, tout comme les lances, les haches ou les longues épées, des dépôts funéraires caractéristiques des tombes guerrières au Haut Moyen Âge.
Le « scramasaxe » est un terme qui viendrait du francique (langue des Francs) et signifierait « couperet, couteau qui entaille ». Moins lourd et coûteux que l’épée, cette arme est la plus sobre, la plus répandue et la plus efficace de la période. Au moment de l’inhumation, le scramasaxe pouvait être déposé le long du bras gauche de l’individu ou encore au niveau du bassin, ce qui laisse penser qu’il était porté à la ceinture. À partir du 6ième et du 7ième siècle, il devient pratiquement la seule arme que l’on retrouve enterrée avec le défunt.
Cependant, la présence du scramasaxe n’indique pas pour autant que le défunt était un homme. En effet, même si cela reste rare, il est possible de retrouver ce type d’arme dans des tombes féminines. Cette problématique assez récente interroge encore les archéologues, qui doivent poursuivre leurs recherches.
Le saviez-vous ?
Durant l’Antiquité et le Haut Moyen Âge, les défunts étaient enterrés avec leurs vêtements ainsi que plusieurs objets. Les archéologues y découvrent des fibules ou encore des boucles de ceinture, nous renseignant sur la mode vestimentaire de l’époque. Seules les parties métalliques nous sont parvenues. Ainsi, les archéologues en déduisent que le reste de l’objet était constitué de matières périssables comme le bois ou le cuir.