Café archéo, la "romanisation"

Venez échanger sur le thème de la « romanisation » avec Vincent Merkenbreack, archéologue départemental spécialiste de l'Antiquité.

L’Empire romain n’a jamais été figé, ses limites évoluent durant toute l’Antiquité. Des peuples « barbares », certains alliés, d’autres ennemis, combattus et vaincus, intègrent l’orbis terrarum dominé par la puissance romaine.

Dans le territoire du Pas-de-Calais actuel, il en est ainsi des peuples que l’on nomme les Morins, les Atrébates ou bien encore les Nerviens. Face à l’impérialisme romain la question des influences réciproques se pose, de même que celle des répercussions sur le quotidien des populations conquises en termes de politique, d’organisation de la société, de culture, d’urbanisme, de commerce ou encore de rites.

La « romanisation » des gaulois, même si ce concept est quelque peu galvaudé, était semble-t-il inéluctable. L’on tente désormais d’aborder ce phénomène en laissant une plus grande place aux échanges, à la culture matérielle et à l’acculturation et l’on constate désormais que l’assimilation, qui suppose une perte totale d’identité, n’a pas eu lieu. Les populations locales ont aussi opéré des choix et conservé un certain nombre de pratiques. Si ce phénomène ne semble pas homogène sur tout le territoire de la Gaule Belgique – et en particulier chez les peuples qui occupaient l’actuel département du Pas-de-Calais - les Morins, les Atrébates, les Nerviens (et bien d’autres) peuvent être qualifiés de Romains par de nombreux aspects.

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