Archéologie - Pas-de-Calais le Département
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L'abbaye du Mont-Saint-éloi, fouille programmée 2013

Découvertes archéologiques de la campagne de fouilles 2013

Propriétaire des deux tours de l’abbaye du Mont-Saint-Éloi depuis le 1er janvier 2008, le Conseil général du Pas-de-Calais restaure et met en valeur le site. Dans ce but, il met en œuvre avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, une campagne de fouilles programmées de 2011 à 2013. Une équipe d’archéologues du Centre départemental d’Archéologie est intervenue d’août à septembre 2013 pour enrichir les connaissances concernant l’abbatiale gothique (XIIIe siècle).

Vue aérienne du site de l'abbaye du Mont-Saint-éloi

La fouille de 2013 a enrichi les connaissances concernant l'abbatiale gothique, 13ième siècle. Droits réservés

Retour sur la programmation triennale

Les archives ont servi de base de travail aux archéologues pour appréhender au mieux les interventions sur le terrain. La fouille programmée avait pour objectifs de préciser la localisation et le plan des abbatiales classique (XVIIIe siècle) et gothique (XIIIe siècle), afin de confirmer ou corriger les sources iconographiques anciennes.
Ces trois campagnes de fouilles ont permis de réaliser de nombreuses découvertes qui sont venues compléter les connaissances sur l’abbaye du Mont-Saint-Éloi.

Pour la période classique, les vestiges de l’église moderne ont été mis au jour et ont permis de restituer le plan complet de cette abbatiale.
Pour la période gothique, si en 2011 et 2012, les archéologues avaient découvert une centaine de sépultures (XIe siècle - XVe siècle) ainsi que les fondations d’une grande enceinte entourant l’abbaye, en 2013 les fouilles ont révélé l’emplacement de l’église et de sa crypte.

Plan des églises gothique et classique du Mont-saint-éloi

La découverte d’une crypte

En 2013, deux escaliers en calcaire et grès ont été mis au jour par les archéologues. Ils permettaient l’accès à une crypte en sous-sol. L’un d’eux semblait condamner un passage plus ancien. Cet indice a permis aux archéologues de conclure qu’un premier état de la crypte existait probablement dès l’époque romane, avant d’être réaménagé à l’époque gothique.

Vue de l'escalier gothique

Cet escalier aux marches clairement visibles date de l'époque gothique. Droits réservés

En haut, les marches de l'un des escaliers gothiques sont clairement visibles. En bas, l’autre escalier vient condamner un ancien passage d’époque romane.

Vue du deuxième escalier gothique qui condamne un ancien passage d'époque romane

Le traitement des enduits peints

Une autre découverte a particulièrement retenu l’attention des archéologues. Des enduits peints, toujours en place, ont été découverts sur les murs de la crypte. Des mesures ont été rapidement prises, afin de les préserver au mieux.
Une protection temporaire a d’abord été installée au-dessus des enduits en utilisant une bâche imperméable pour les protéger des agressions extérieures (vent, pluie, UV, etc.).

Vue des enduits ocres, décorés de motifs en faux-appareil blancs, imitant les lignes d'une maçonnerie

Des enduits peints, toujours en place, ont été découverts sur les murs de la crypte. Les enduits ocres, décorés de motifs en faux-appareil blancs imitant les lignes d'une maçonnerie, recouvrent la pierre. Droits réservés

Sur cette vue de détail, les enduits ocres décorés de motifs en faux-appareil blancs imitant les lignes d’une maçonnerie et recouvrant la pierre, sont clairement visibles.

Vue de détail des motifs en faux-appareil blancs

Puis, la restauratrice a procédé à un nettoyage délicat à sec, à l’aide d’un pinceau. Enfin, des photographies et un relevé précis ont été exécutés. À l’issue de la fouille, du papier japonais a été placé sur la totalité des enduits, qui ont été ré-enfouis sous de la terre et du sable. Le choix de laisser les enduits dans leur environnement est une façon de préserver leur intégrité dans leur espace d’origine pour les générations futures.

Vue de la restauratrice procédant à un nettoyage délicat à sec, à l'aide d'un pinceau

La restauratrice a procédé au nettoyage délicat à sec, à l'aide d'un pinceau. Droits réservés

 

 

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