Archéologie - Pas-de-Calais le Département
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Les mégalithes de l'Artois

Les vestiges les plus monumentaux, et surtout les plus visibles du Néolithique restent les mégalithes, traces des premiers rites funéraires constatés de la région, qui ne feront leur apparition qu’à la fin du Néolithique. Ils se concentrent dans les zones où le substrat géologique fournit la matière première : sur le littoral du Pas-de-Calais, ce sont des calcaires gréseux du Jurassique qui sont employés (Wimereux) ; à l’intérieur, on a utilisé le plus souvent des dalles non taillées de grès landénien (Lécluse, Hamel, Fresnicourt). Les pierres employées peuvent peser plusieurs tonnes. On suppose que le déplacement de ces menhirs se faisait à l'aide de cordes en les faisant rouler sur des rondins.

Même s’ils ne sont pas toujours évidents à détecter, leur visite s’avère intéressante et permet de démentir le principe longtemps admis, selon lequel l’Ouest de la France concentrerait ce type de monuments.

Beaucoup de légendes circulent à propos de ces pierres. On y verrait la trace de personnages pétrifiés, des monuments druidiques liés aux sacrifices humains ou habités par des forces maléfiques. De nos jours encore, elles sont censées favoriser la santé, la fécondité.

Aubigny-au-bac

 La pierre qui pousse

Le menhir se dresse au bord de l’étang, dans un milieu marécageux de taillis et de roseaux. Il mesure hors-sol : 1.48 m x 2.15 m pour 70 cm d’épaisseur, mais sa hauteur totale est en fait de 2.90 m. Il est en grès landénien. Les mamelons de la face Nord-Ouest sont naturels. Selon la légende, cette pierre en forme de tête de cheval serait vivante et elle continuerait de grandir. Les eaux de ruissellement la dégagent petit à petit, donnant cette illusion.

S’y rendre : Le menhir d’Aubigny est le plus dur à trouver : prendre vers Camping, la plage. Ensuite chemin de terre sur un bon kilomètre, aller toujours tout droit et on tombe dessus.

Le polissoir de Féchain

Trouvé en 1968 à Aubencheul-au-Bac au moment de travaux d’élargissement de la Sensée, il a été brisé au moment de son extraction. Ce polissoir faisait 4 m sur 2, pour 1.10 m sur 1.90 m aujourd’hui. Il pèse 7 tonnes. Il compte dix cuvettes creusées sur sa face supérieure qui servaient au polissage des flancs des haches en silex et six rainures pour le polissage des petits côtés.
Il s’agit de l’exemplaire le plus volumineux trouvé dans la région.

S’y rendre : C’est facile ! Il se trouve devant l’église.

Fresnicourt-le-Dolmen

Allée couverte de 4 m sur 2.70 m formée de 6 dalles de grès brut. La chambre elle-même mesure 2.70 m sur 1.60 m. La dalle de couverture de 3.10 m sur 2.20 m pour 0.65 cm d’épaisseur, pèse 10 tonnes et s’est affaissée depuis longtemps suite à la cassure du support sud. Les dalles de support sont enfoncées d’1 m. Ce dolmen compte parmi les plus célèbres du Nord de la France car il a été signalé dès 1845. Il a été classé Monument Historique en 1887.

S’y rendre : Là encore, c’est assez simple. Depuis Arras, suivre la N25 en direction de Fresnicourt. Quasiment à la sortie du village, des panneaux indiquent le dolmen sur la droite. Longer la route de campagne, il se trouve quelques centaines de mètres plus loin sur la gauche.

Hamel

 Le " dolmen" du bois (la pierre Chavatte)

Néolithique final : 2 800 - 2 000 av J.-C.
Il s’agit en fait d’une allée couverte. Il est constitué de blocs de grès dont il existe des affleurements à 500 mètres du site, à l’Est. Il a dû être détruit au 19ieme siècle pour fournir des pavés à une nouvelle chaussée. Il a été (mal) remonté en 1936. A l’origine c’était 17 pierres qui constituaient cette allée couverte. Son aspect d’alors est connu par des descriptions de 1813, avant qu’il ne soit bouleversé par des chasseurs de trésor.

S’y rendre : de Tortequesne, aller vers Hamel, à droite avant Hamel, il y a un étang, à gauche petit bosquet et chemin qui monte raide : le dolmen est à 200 m.

Lécluse

 La pierre du Diable

Néolithique (entre – 5 000 et – 2 500 av J.C.)
C’est le plus imposant mégalithe de la région : 3.05 m de haut. Il a été cassé pendant la première guerre mondiale : il mesurait 4.90 m soit 6 m en tout (1 m enterré) pour 30 tonnes. Il est en grès landénien. Sa position sur une butte élevée dominant les marais de la Sensée dénote d’une volonté des constructeurs de le placer bien en vue.

S’y rendre : A Lécluse prendre la route d’Etaing, au bout d’1 km monter sur le talus de gauche : le menhir de Lécluse est à 300 m en plein champ.

Mont-Saint-Eloi

Les Pierres jumelles

À proximité du hameau d’Ecoivres, face à l’abbaye, deux menhirs se dressent, éloignés de 9 m. Hauteur : 3 m et 3.30 m. Les cupules de ce dernier sont naturelles.

S’y rendre : d’Arras remonter la Chaussée Brunehaut vers le Mont Saint-Eloi. Traverser le village et prendre le premier chemin à gauche à la sortie de celui-ci. Les pierres se situent un peu plus loin sur la droite et le lieu est partiellement aménagé.

Oisy-le-Verger

Le gros caillou du Vieux Marais

Néolithique (entre – 5 000 et – 2 500 av J.C.)
C’est un menhir de 2.90 m sur 1.10 m pour 80 cm d’épaisseur. Sa régularité et la grosse cupule circulaire sont naturelles. Sous la tourbe, il est calé par des blocs de grès.

S’y rendre : à partir d’Ecourt, prendre la route d’Oisy, au camping d’Ecourt, après le deuxième pont, marque bleue sur un arbre à gauche : prendre à pied petit chemin sur 100 m : menhir d’Oisy dans le bois.

Sensée, Oisy-le-verger, Aubigny-au-bac, Mont-Saint-Eloi, Lécluse, Hamel, Féchain, Fresniscourt-le-dolmen