Quel maladroit ! Tu as traversé une rue de Nemetacum (Arras) sans regarder alors qu’une charrette passait à vive allure.
Te voilà, petite âme, flottant vers un endroit où te reposer pour l’éternité. Mais, au fait, où es-tu arrivé ?
En lisant le texte racontant ce drôle de voyage et en regardant la carte des Enfers, trace ton parcours.
« Tu as traversé une caverne qui s’enfonce dans les profondeurs de la terre. Arrivé à un lac noir, tu aperçois de la lumière.
Te voilà sur les rivages d’un fleuve, le Styx. Il y a du monde partout. Chacun sert contre lui une obole, pièce de monnaie pour payer la traversée du fleuve.
-Hep toi là-bas !
Tu te retournes. Un homme sans âge, courbé, dont le visage est caché par la capuche de son manteau, pousse sa barque vers toi. L’homme reprend :
-Bonsoir étranger, je suis Charon le passeur d’âme. Allez, tu n’as rien à faire là, monte, je te dépose là où on t’attend. Donne moi donc cette pièce que tu as dans ta poche ! »
Tu t’exécutes, surpris de découvrir cette monnaie dans ta tunique et t’assois timidement dans l’embarcation.
Au détour d’un méandre du Styx, un gigantesque chien à trois têtes bondit vers la barque en aboyant, tirant sur sa chaîne de toutes ses forces.
«- Cerbère, couché !!Tu n’auras pas de gâteau au miel cette fois-ci, tu es trop gros ! » dit fermement Charon.
Ouf !
Il s’en est fallu de peu, une de ses gueules était prête à te croquer !
A peine remis de tes émotions apparaît sous tes yeux le Tartare, prison aux impressionnants triples remparts encerclée par le Phlégéthon, fleuve de feu.
« - Rassure-toi, ce ne sont que les criminels qui s’y trouvent, je te dépose un peu plus loin. »
Et quelques instants plus tard, Charon arrête sa barque sur les rives d’un très beau jardin où le printemps est éternel.
« Voilà, c’est ici que je te laisse, le lieu où les héros et âmes vertueuses passent leur éternité. Chouette non ? »
Alors ? Où es-tu arrivé ?