La SCCV Prince Albert envisage la construction d’un bâtiment de 10 logements, la création d’une zone de stationnement de 13 places et une partie d’aménagement paysagé sur une emprise de 2382 m². Sur prescription du Service régional de l’Archéologie, un diagnostic archéologique a été réalisé par la Direction de l’Archéologie du Pas-de-Calais le 9 mai 2016, sous la responsabilité de Vincent Merkenbreack.
L’accès à cette parcelle en milieu urbain est large de 2,20 m et se fait au 22 boulevard du Prince Albert. Le site est bordé par des habitations et l’emprise prescrite comprend un bâtiment avec son écurie associée, un escalier menant à la rue de Joinville située en contrebas (Plus de 20 % de dénivelé) ainsi qu’une vaste zone boisée ou en végétation (sur la pente) portant la surface inaccessible de la prescription à 1445 m².
Au total, 2 sondages ont été réalisés, totalisant une superficie de 41 m², correspondant à 2 % de la surface prescrite et à 6,78 % de la surface accessible
Le sondage 1, réalisé en fond de parcelle, a été arrêté à 2,20 m de profondeur. Il n’a livré que des niveaux de remblais vierges de tout mobilier archéologique. Étant en limite de rupture de pente, pour des raisons de sécurité évidentes et afin de prévenir d’un éboulement même minime de terre en contrebas de la parcelle, les investigations n’ont pas été poussées plus en avant.
Le sondage 2, réalisé en front de parcelle entre les édifices présents sur l’emprise et le manoir voisin, a été arrêté à 3,10 m de profondeur. Il a livré un mur de terrasse de la ville, attribuable vraisemblablement à la période médiévale ou moderne. Doté d’un ressaut de fondation, il affiche une largeur d’une trentaine de centimètres et est construit en grès local. Les assises sont régulières et les moellons sont liés par un mortier extrêmement compact jaune sableux. Du côté interne de ce mur de terrasse (vers les remparts de la vieille ville), les investigations furent impossible étant en limite d’emprise et de clôture de la parcelle. Le mur de terrasse est d’ailleurs repris, dans son alignement, par les constructions des parcelles limitrophes qui reprennent son tracé et semblent se fonder dessus. Côté extérieur du mur de terrasse, les niveaux sont constitués de remblais de cassons de maçonneries et de terres cuites architecturales en surface et par des niveaux de remblais homogènes, vierges de tout mobilier et de plus en plus sableux selon la profondeur.
Référence du rapport
MERKENBREACK V. direction, MANIEZ J., MEURISSE-FORT M.
Boulogne-sur-Mer (Pas-De-Calais) 22 Boulevard du Prince Albert
Rapport final d’opération de diagnostic, édition Direction de l’Archéologie du Pas‑de‑Calais, Dainville, 2016, 44 pages, 11 figures.