À la Maison de l’Archéologie, venez visiter l’exposition et participer à un atelier en lien avec celle-ci, au choix sur un des thèmes suivants :
- La Préhistoire : environnement et climat (collège) :
L'observation des dessins du Cap-Blanc-Nez de B. Clarys sert ici de prétexte à l'évocation des composantes d'un paysage (géologie, climat, facteur humain) et son évolution à travers le temps à partir des données archéologiques. Par le biais de manipulations et de jeux de reconnaissance, l'élève est amené à se questionner sur la manière dont les archéologues obtiennent des données sur les paysages anciens : géologie et géomorphologie pour le relief, climatologie pour le climat, palynologie pour la flore, archéozoologie et anthropologie. Dans un deuxième temps, en observant les représentations du Cap Blanc-Nez du Paléolithique à l'époque actuelle, les élèves sont amenés à réfléchir sur la manière dont les données scientifiques, la vision de l'archéologue, mais également l'imagination de l'illustrateur en archéologie influencent notre représentation du passé. Et en 3050 ? A quoi ressemblera le Cap Blanc-Nez ?
- La Préhistoire : chasse et feu (du cycle 3 au collège) :
Dans un premier temps, le médiateur évoque les pratiques de subsistance au paléolithique, depuis les premiers primates charognards jusqu’à l’Homo sapiens en passant par le premier grand chasseur, l’Homo erectus sensibilise le public aux civilisations de chasseurs-cueilleurs. L’évolution des différentes armes de chasse et une description de la faune quaternaire sont également présentées. Dans un second temps, une application pratique du tir au propulseur, arme de jet du paléolithique supérieur, est ensuite proposée en plein air. Lorsque le temps est trop pluvieux ou venteux, ou lorsque la durée de la séance le permet, cette initiation au tir est remplacée (ou complétée) par une présentation de deux méthodes d’allumage du feu : la méthode par percussion (silex contre marcassite) et la méthode par friction (bois)
- L’évolution de l’Homme (du cycle 3 au collège) :
Le travail d’anthropologue s’apparente à celui de détective. L’objectif de cette animation est de mettre la classe en situation de recherche, dans la position d’un paléoanthropologue. Pour les collèges : à l’aide d’indices, les élèves devront, par groupe de 3 ou 4, identifier quelques espèces d’hominoïdes, les décrire et les replacer dans le buisson de l’évolution des Primates. En conclusion de la séance, chaque groupe devra présenter à l’ensemble de la classe le résultat de son étude. Pour les cycles 3 : l'animation consiste en une découverte des caractéristiques de l’espèce humaine par le biais de jeux d’observation et de manipulations (la main d'un primate, le pied d'un bipède, le crâne, etc.). Faire de la paléoanthropologie devient un jeu d'enfant grâce aux moulages de crânes, de reconstitutions de matériel archéologique et d’une documentation scientifique accessible et adaptée à tous les niveaux.
- L’art des origines (du cycle 3 au collège) :
Après s’être interrogé sur les traces archéologiques qu’ont pu laisser les différentes pratiques artistiques des hommes du Paléolithique, l’animateur aborde trois domaines : la musique, la sculpture et surtout l’art pariétal. La description de peintures choisies essentiellement dans les grottes de Lascaux, Chauvet et Cosquer permettra d’apporter quelques notions sur les différentes techniques picturales utilisées et de détailler le bestiaire paléolithique. Grâce à quelques fusains et de l’ocre, les élèves tenteront de dessiner un animal qui peuplait les steppes froides de l’Europe du Nord-Ouest il y a 20 000 ans. Pour les élèves du primaire un support collectif sera dressé et la classe pourra ainsi garder sa « peinture rupestre ».
- Deviens un agriculteur du Néolithique (du cycle 3 au collège) :
Cette animation a pour objectif de faire découvrir aux élèves les nombreuses nouveautés qui caractérisent le Néolithique. Après avoir observé les dessins du Cap Blanc-Nez de B. Clarys, le médiateur commence par évoquer le changement climatique et l’évolution du paysage, de la faune et de la flore. Ensuite, les élèves sont invités à se mettre dans la peau d’un agriculteur du Néolithique. C’est ainsi qu’ils découvrent comment l’homme néolithique s’adapte à son environnement, s’habille, défriche un terrain pour cultiver et installer sa maison, conserve sa récolte et la transforme en repas à l’aide d’ustensiles comme la poterie. Grâce à de nombreuses copies d’objets archéologiques, les élèves touchent du doigt le Néolithique, l’expérimentent et le ressentent avec leurs 5 sens. Pour le cycle 3, l'animation permet aux enfants de revêtir une tenue du Néolithique.
- Le tissu au fil de l’Antiquité (pour les collèges) :
Les archéologues fouillent pour retrouver des traces et des objets du passé et reconstituer la vie quotidienne des Hommes de la Préhistoire à nos jours. Ils découvrent différents types de vestiges, en terre cuite, en métal, en os, en pierre ... et parfois en tissu ! Si celui-ci est une matière souple et résistante, il se conserve malgré tout difficilement dans le sol et les découvertes archéologiques sont rares. Il est donc assez méconnu, à la fois des archéologues eux-mêmes et du grand public. En revanche, d'autres objets témoignent indirectement de sa présence.
Après avoir donné une définition du textile, le médiateur entraîne les élèves sur les traces du tissu, à la découverte des vestiges archéologiques directs et indirects qu’il a laissés. L'animation permet de comprendre toutes les étapes de fabrication d’un tissu, tout en montrant l’évolution des techniques mais également des tenues vestimentaires au fil du temps, en s'appuyant sur l'observation des dessins de B. Clarys. Afin de rendre cette exploration la plus concrète possible, le parti-pris pédagogique est de passer par le toucher et la manipulation de reconstitutions archéologiques (échantillons de matières premières, de tissus, reconstitutions de pesons, fusaïoles, démonstration de filage et de tissage, etc.). L'animation se conclut par un atelier qui propose aux élèves de fabriquer leur propre fibule antique (broche maintenant les tissus) en fil de laiton.
- Aux origines de la monnaie, la numismatique comme source de connaissance archéologique (pour les collèges) :
L’objectif de cette animation est de permettre à l’élève de comprendre, à travers l’évocation des systèmes de troc, de comptabilité et d’échanges, les motivations qui ont poussé à la création de la monnaie et son utilisation de l’Âge du fer au Moyen-âge. Diaporama, atelier de démonstration et activités/jeux permettront d’aborder la notion de valeur d’échange, l’apparition des premières monnaies, les techniques de frappe de monnaie, mais également le détournement de l’utilisation de la monnaie au Moyen-âge, à travers l’exemple des monnaies fiduciaires. La numismatique, l’étude des monnaies, est une spécialité qui apporte aux archéologues de précieux indices sur un site archéologique, notamment le cadre chronologique. C’est ainsi que les quelques 560 monnaies découvertes dans le temple de Marquise ont permis d’affiner la datation du site. Aussi, après avoir pu admirer certaines d'entre elles dans l'exposition, la classe sera mise en situation de recherche, dans la position d’un numismate, afin d’apprendre à lire et interpréter quelques monnaies romaines découvertes à Marquise.
- Fabrique ta fibule mérovingienne (pour les cycles 3) :
Quelle était la mode à la période mérovingienne ? À partir des rares fragments de tissu et de cuir conservés, des nombreuses tombes de la période mérovingienne et de la découverte de moules de bronzier, le médiateur propose de découvrir l’habillement et la parure des Mérovingiens, tels que les reconstitue Benoît Clarys dans ses dessins. Tunique bordée de galons tissés, ceinture tissée ou en cuir pourvue d’une boucle, voile pour les femmes, chaussures en cuir à boucle ou lanières, colliers de perle, boucles d’oreille en or, fibules (broches décoratives destinées à fixer les pans de tissus) sont détaillés pour expliquer leur mode de fabrication. En deuxième partie d’animation, chaque enfant fabrique sa propre fibule ronde cloisonnée à la mode mérovingienne, selon la technique du métal repoussé, et la décore au vernis coloré pour la parer des couleurs privilégiées à cette période.
- Les lancers, de l’épieu à l’arbalète (pour les collèges) :
L’objectif de la séance est de faire saisir l'évolution et la diversité des techniques de jet, de la Préhistoire au Moyen-âge. Dans un premier temps, l’animateur évoque les traces archéologiques des différentes armes de jet utilisées à la chasse ou à la guerre. Il appuie son discours sur quelques faits historiques et effectue des démonstrations à l’aide de reconstitutions d’objets : propulseur, sarbacane, boomerang, bolas, arc néolithique, arbalète, etc. Ensuite le public est convié à manipuler plusieurs de ces armes en différents ateliers, selon les conditions météorologiques (tir au propulseur, boomerang, sarbacane, arbalète, arc néolithique, etc.)
- Archéologie, faire parler les morts (pour les collèges) :
Cette animation met l’accent sur un volet important du travail de l’archéologue, source essentielle de la connaissance des civilisations anciennes : la fouille des sépultures.
Dans un premier temps, l’intervenant présente un panel des différents types de sépultures à travers histoire et géographie : monuments funéraires (mégalithisme néolithique, pyramide antique, stèle romaine, croix chrétienne, etc.), modes de sépulture (inhumation, crémation, incinération), architectures funéraires (cercueil, pleine terre, caveau, sarcophage) et rites associés (offrandes). Une sensibilisation à l’étude anthropologique termine cette première partie.
Dans un second temps, la classe est invitée à travailler par groupes sur trois sites archéologiques du Nord de la France (la sépulture collective néolithique de la Chaussée-Tirancourt (Somme),la sépulture gallo-romaine de Marquise (Pas-de-Calais), les inhumations médiévales de Mont-Saint-Eloi (Pas-de-Calais)).
Les documents pédagogiques, objets, moulages et reconstitutions permettent aux élèves d’avoir une approche concrète des problématiques liées à l’archéologie de terrain.