Archéologie - Pas-de-Calais le Département
Les informations contenues dans cette page ne sont valables avec certitude que jusqu'à cette date et heure.

Des pinces à épiler dans les tombes : un objet un poil surprenant !

Objet de beauté pour certains, de torture pour d’autres, la pince à épiler est pourtant indispensable pour retirer les poils indésirables.

Les archéologues départementaux du Pas-de-Calais en ont retrouvé quelques exemplaires dans des tombes datant de l’Antiquité et du Bas Moyen-Âge.

Trois d’entre-elles sont présentées dans l’exposition «  Un pied dans la tombe ». La plus ancienne a été retrouvée à La Calotterie et date de 150 avant notre ère.

La seconde, datée du 4ième siècle, a quant à elle été découverte à Nempont-Saint-Firmin. Enfin, la dernière, provenant d’Hordain, remonte au 6ième siècle.

Utilisées lors du vivant du défunt, il est probable qu’elles aient également servi lors de la toilette mortuaire.

frise pinces à épiler

    

Le rapport de l’Homme aux poils

Les premières pinces à épiler dateraient de la préhistoire !

Les Hommes préhistoriques pouvaient arracher leurs poils à l'aide de deux coquillages.

Selon les chercheurs, ce procédé avait un but pratique afin d’éviter les poux et de se faire tirer les poils lors des combats entre tribus.

Dans l’Égypte antique, les poils étaient associés aux animaux, contrairement à l’épilation qui renvoyait à la pureté.

Les Égyptiens s’épilaient alors intégralement le corps, en particulier chez les familles les plus fortunées.

Les Romains avaient une vision du poil assez similaire, une forte pilosité étant synonyme de bestialité.

Seuls les barbares et les incultes osaient porter de longs cheveux et une barbe désordonnée.

Pour être perçu comme civilisé et éduqué, il fallait donc être rasé de près ou avoir une barbe « domestiquée » (selon la mode et la période).

L’épilation concernait donc autant les hommes, que les femmes.

La chute de l’Empire Romain d’Occident en 476 marqua le début d’une nouvelle mode

L’influence de la religion catholique va changer les mœurs et rendre la présence du poil naturelle.

Par conséquent, l’épilation est alors perçue contre-nature.

Aujourd’hui, la pince à épiler constitue un objet de toilette assez courant.

Le saviez-vous ?

Strigiles restaurées.

   

Les Romains portaient une attention particulière à l’hygiène. Outre l’épilation, ils appréciaient se rendre aux thermes et huiler leur corps. Afin de retirer tous les résidus sur leur peau, ils utilisaient des strigiles, sortes de racloirs recourbés.