Dans le cadre du programme de valorisation des tours de l'abbaye du Mont Saint-Éloi par le Conseil général du Pas-de-Calais, les archéologues interviennent à l'arrière des deux tours. En 2010, les fouilles se concentrent sur l'église du XVIIIe siècle de l'abbaye.
Une reconversion en carrière de pierre
Les archéologues retrouvent l'emplacement des fondations de l'église qui ont été souvent totalement "épierrées". De beaux blocs ont été laissés dans les remblais de démolition comme les fragments d'une tête d'angelot ou de palmettes. Certains blocs présentent même de très fragiles traces de polychromie. Les aléas révolutionnaires ont généré un démontage progressif des bâtiments de l'abbaye servant ainsi aux constructions alentours.
Les premières sépultures
Lors du décapage, la pelleteuse dégage à peine 50 cm de terre arable au pied des tours que déjà, des sépultures apparaissent. Une quinzaine d'individus a été mis au jour. Enveloppés dans un simple linceul, certains sont déposés dans un cercueil en bois, d'autres en pleine terre. Il s'agit peut être d'anciens chanoines ou des villageois, enterrés au XVIIIe siècle dans les ruines de l'église.
Artisan du verre au travail
Derrière les chapelles rayonnantes de l'abbatiale, les archéologues ont découvert des dépôts de verre plat ainsi que des éléments en plomb. Lors de la réfection ou de l'installation d'un vitrail, les pièces sont découpées et ajustées sur place, les déchets sont jetés à proximité de l'atelier.