La deuxième campagne de fouille programmée s'est concentrée sur l'exploration des phases anciennes de l'espace funéraire, le site à l'époque gothique et le plan de l'église classique.
Une tour défensive du 15ième siècle
L’enceinte abbatiale du début du 15ième siècle ainsi que l’une de ses tours défensives ont été découvertes cette année. Cette enceinte était connue car elle figure sur une vue cavalière du Mont-Saint-Éloi datant du 17ième siècle. La fouille programmée a permis de la localiser précisément et de retrouver les fondations. Cette tour mesurait 7 mètres de diamètre et sa fondation était épaisse de 1,60 mètre.
La lecture des sédiments
Les différences de texture et de couleur des sédiments sont des indicateurs majeurs pour les archéologues. Ils indiquent des phases différentes de dépôts. Dans l’espace funéraire de l’église classique, les tombes ont été creusées dans une terre foncée. Les coffrages en grès délimitent les différentes sépultures. À gauche, la terre orangée correspond à la terre amenée sur le site pour niveler le terrain après la récupération des blocs de fondations de l’église romane.
Un pilier de l’église classique, 18ième siècle
Dans la nef de l’église classique, huit piliers délimitaient la travée centrale des collatéraux. Les fondations de six d’entre eux ont été retrouvées pendant la fouille. De forme carrée, les fondations portaient les piliers qui supportaient la charpente à 35 mètres au-dessus du sol.
Un sol en brique du 18ième siècle
L’archéologue dégage les fondations du mur latéral de l’église classique (18ième siècle). À l’arrière, un sol de briques a été mis au jour. Ce sol stable, mis en place par les ouvriers pour leur chantier, a permis la construction de l’église classique. Situé à l’extérieur de l’église, il a ensuite été recouvert.
Une tête d’aigle gothique du 13ième siècle
Les découvertes de blocs sculptés des églises gothiques et classiques sont fréquentes sur la fouille. Les éléments détruits puis pillés à différentes périodes sont souvent fragmentaires. Cette tête d’aigle gothique avec des traces de polychromie rouge était probablement associée à la statue d’un saint.